Utérus bicorne et grossesse

Un quoi ? Eh oui, peu nombreuses que nous sommes, il existe quand même 1 femme sur 4 atteinte de cette malformation. Moins rare qu’il n’y paraît, l’utérus bicorne reste parfois un mystère. Il faut savoir qu’il en existe plusieurs types et que chaque cas est différent. Chez certaines femmes, il est possible de n’en faire jamais la découverte ou de ne l’apprendre qu’à l’accouchement. Ou comme pour moi, de le savoir en amont ! Mais comment ?

L'utérus bicorne, qu'est-ce que c'est ?

Vous avez deux cavités au lieu d’une seule. Je les ai appelées « les oreilles de lapin ». Elles peuvent être symétriques ou asymétriques. Dans ce cas, une seule des deux cavités a la place suffisante pour accueillir un bébé jusqu’au terme.

Pour ma part, lorsque j’ai su que ce projet d’enfant arriverait, j’ai voulu en savoir plus à ce sujet. Comme dit le dicton, « mieux vaut prévenir que guérir » ! Alors j’ai pris rendez-vous chez le gynécologue qui m’a fait une échographie puis m’a ordonné de faire une hystérosalpingographie. Pourquoi ? Parce que tout simplement, j’ai une aplasie du rein gauche et que cette malformation est souvent liée. Vous allez me dire que je suis toute mal foutue ! … si ce n’était que ça ! 😉

L'hystérosalpingographie, c'est quoi ?

Pour en avoir le cœur net, je me rends donc faire cet examen radiologique qui permet d’observer l’utérus (= hystéro) et les trompes de Fallope (= salpingo) grâce à un produit de contraste, opaque aux rayons X, injecté dans la cavité utérine. Il est possible de visualiser la forme de votre utérus et de mesurer la taille de « vos oreilles de lapins ». Pas agréable et douloureux comme les règles, je vous l’accorde.

Examen passé, j’attends avec impatience et avec angoisse la visite chez le gynéco pour connaître le verdict. Je me pose un tas de question : et si je ne pouvais jamais avoir d’enfant ? Pourquoi ça m’arrive à moi ? Et si les poches sont trop petites pour qu’il se développe ?

Il s’est donc avéré que j’ai un utérus bicorne uni-cervical simple (image 3 ci-dessus). Malgré tout, je suis chanceuse car mes « deux oreilles de lapin » sont symétriques et assez spacieuses chacune pour accueillir un bébé et qu’il se développe normalement. Ce fut le soulagement total ! Beaucoup d’émotions lorsque j’ai appelé mon mari pour lui annoncer qu’il sera possible un jour d’avoir un mini-nous.

Quels sont les risques ?

Le gynéco m’informe quand même sur les risques de cette future possible grossesse. À savoir, le parcours étant moins direct et plus long, l’attente peut être plus longue que la normale et le risque de fausses couches est plus élevé. Le risque d’un né prématuré est plus élevé aussi par conséquent du manque de place.

Le début de grossesse

Après cette annonce, nous nous laissons plusieurs mois avant de nous décider d’essayer d’avoir un enfant. J’arrête la pilule et mon gynéco me prescrit alors de l’acide folique, à prendre tout de suite jusqu’à la fin du 3ème mois de grossesse. Il me conseille de venir le voir dès que le test de grossesse est positif pour s’assurer que l’embryon est bien placé. Ce que je fais après seulement 5 mois d’essai. Il me confirme que tout va bien et je repars heureuse ! Nous attendons quand même avec impatience les 3 mois de grossesse pour être complètement soulagés !

Pour celles qui connaissent leur malformation, je vous conseille vivement de faire les examens en amont comme j’ai pu le faire. Vous serez plus sereine pour vous lancer et vous serez aussi mieux préparée aux éventuelles complications futures. Je vous souhaite une merveilleuse grossesse ! Aujourd’hui, nous sommes parents d’un adorable petit Louis, en très bonne santé et né à 1 semaine du terme.